Etape 7

GR20

Nord

 

Heures/durées

Heure Lever:

Heure départ:

Heure Arrivée

durée totale:

durée marche

 

5h25

6h25

11h15

4h46

4h19

 

 

 

 

 

 

Dénivelées

 Montées :

 Descentes :

 

 

 

 

870

-630

 

 

 

Je n'ai pas entendu ma montre sonner ce matin. Je me suis réveillé une première fois à 4h30 et en sursaut à 5h 25. Enfin en accélérant nous avons réussi tout de même à être prêt en une heure.

Plusieurs groupes de randonneurs sont partis en même temps que nous ce matin, créant une longue file sur le chemin étroit qui longe le torrent sur la gauche et par lequel le GR débute.

Philippe comme à son habitude marche d'un pas alerte, très réveillé dès le matin, pourtant la montée est raide jusqu'à la brèche de Capitellu.

 Je ne suis pas très réveillé, mais je fini par doubler un jeune gars assez mince qui n'a pas l'air lui non plus au mieux de sa forme à cette heure matinale et qui tente de rattraper ses copains.

 Me laissant le dépasser, je dois tout de même encore accélérer le pas pour rejoindre Philippe…nous marchons à un rythme soutenu et il ne nous faudra pas plus de 1heure 25 pour rejoindre la brèche.

La dernière partie est particulièrement raide et assez sportive surtout avec Philippe qui ne s’arrête pas, tout en buvant en marchant.

Cette dernière portion est si dur, qu'une jeune fille plutôt jolie fait une crise assez violente, comme si elle s'étouffait. Je pense à une crise d'asthme, mais c'est plutôt une crise de nerf semble t'il !

Elle ne porte déjà plus son sac que ses copains ont récupéré … pourtant elle a du devoir marcher à un rythme trop fort pour elle, deux de ses copains sont d'ailleurs déjà au sommet.

Je me propose de leur venir en aide. Mais un de ses compagnons me dit que ça ira, qu'il faut juste prévenir les deux autres déjà en haut de ralentir un peu…

 La brèche s'ouvre de l'autre côté dans un très beau panorama et une vue plongeante sur deux lacs. Après une pause et les photos d'usage nous repartons sur la droite par une itinéraire longeant la crête ; Nous croisons quelques vaches qui semblent perdues. Puis le GR passe dans un goulet qui demande un peu d'escalade.

Là 3 randonneurs sont en train de passer avec précautions (un très jeune environ 14/15 ans, un autre d'une vingtaine s'appelle Bruno, un troisième plus âgé) se qui nous oblige à ralentir le rythme. Ensuite il faut remonter en escaladant un peu sur quelques mètres, pour arriver à un petit col qui permet le passage de l'autre côté de la crête. La vue est belle, un village se dessine au loin dans les montagnes brunes et la mer au fond rajoute à la profondeur du paysage.

 En longeant pendant un bon moment la crête sur la gauche de la montagne après le col, je fais plusieurs photos car la vue sur une barrière rocheuse et les montagnes environnantes est particulièrement extraordinaire. Puis nous repassons de l'autre côté de la crête avant d'attaquer une montée assez raide.

Au cours de cette montée on apercevra un troisième lac. L'itinéraire n'est pas difficile mais traverse des rochers ce qui rend la progression à un rythme soutenu un peu éprouvante... Philippe semble y être moins sensible et vole de rocher en rocher jusqu'au col…où nous retrouvons comme toujours le club des 5. Enfin c'est la descente vers le refuge de Petra Piana qui est en vue à quelque kilomètre à vole d'oiseau. 

La chaleur commence à se faire sentir pendant la descente. Mais  heureusement, l'étape se termine en traversant des aulnes un peu avant d'atteindre le refuge.

 Celui-ci est installé en plein soleil et il est illusoire de penser trouver un coin réellement à l'ombre ! Comme presque tous les jours nous trouvons un emplacement un peu isolé (sur la droite en arrivant ), entouré d'arbustes comme la veille.

Ces aulnes vont nous apporter un peu d'ombre pendant le déjeuner ; mais il faudra s'asseoir à leurs pieds pour trouver un peu de fraîcheur. A vrai dire le soleil sera notre ennemi pendant toute cette après midi, la chaleur étant particulièrement intense aujourd'hui.

 Après le repas et la vaisselle comme à l'accoutumé, nous nous dirigeons vers la rivière qui coule tout près pour  le rituel de la baignade et de la lecture. Le club des 5 a la même idée, seulement après avoir fait un bout de chemin ensemble, nous les laissons et longeons un peu le torrent en descendant à la recherche d'une belle vasque.

J'en trouve une pas trop mal et Philipe vient me rejoindre. Un groupe de randonneurs d'une cinquantaine d'années particulièrement sympas viendront nous saluer.

Je me baigne et nous lisons un peu au soleil. Mais la chaleur devenant insupportable nous décidons de rentrer pour nous mettre à l'ombre. Mais le seul endroit à l'ombre est contre un des flancs du refuge déjà bien occupé à cette heure de la journée.

En face se trouve le bâtiment du gardien qui vend quelques ravitaillement et des boissons. Il n'y a plus de charcuterie mais nous prenons des bières (la bière corse est plus chère mais très bonne) et lisons quelque temps à l'ombre.

Le gardien me donne un genre de formulaire à remplir qui est un sondage sur la satisfaction des randonneur …Ainsi la direction du parc mène une enquête de marketing pour l'amélioration du parc : ils marquent un bon point dans notre estime.

 Les sanitaires ne sont pas trop mal avec ses 2 WC, 2 douches à moitié chaudes grâce aux larges panneaux déployés près du refuge. Comme tous les jours l'attente est un peu longue ! Le soir on apercevra des cochons sauvages sortant des bosquets pour chercher un peu de nourriture ; Il paraît que beaucoup se cachent dans les aulnes !  

A noter aussi que l'on est en zone de réception pour les portables, j'en profite pour appeler mes parents à qui je n'avais adressé qu'un texto depuis le col de vergio. Mon père semble sincèrement admiratif devant notre périple et le régime que nous nous imposons.."c'est bien c'est bien.."répétera t'il ce qui me touchera beaucoup…

 En repartant vers la tente pour le dîner des groupes de randonneurs que nous connaissons, sont en grande discussion. L'objet en est la préparation d'une ascension matinale vers une brèche en U que le gardien nous montre et qui permet d'accéder à un lac et à un sommet. "La vue est particulièrement belle à l'aube" nous dit-il.

Je me laisserais bien tenter…Seb aussi  dans le groupe des 5. Je regarde aux jumelles l'itinéraire kerné, paraît-il, mais il paraît très raide et semble n'avoir qu'un passage en direction de la dite brèche.

Personne ne s'entend réellement sur la durée de l'excursion 2h30, 4 heures…important car il faudra ensuite enchaîner sur l'étape normale !

 Un autre choix nous est donné aussi, il y a 2 itinéraires pour descendre: le" GR20" et une variante qui est en fait l'ancien tracé du GR 20. On verra sur cette variante très nettement le coup de peinture jaune masquant maladroitement parfois les traits blanc et rouge du GR d'origine.

 De retour à la tente pour le dîner, 3 corses assez bof sont installés dans une tente appartenant au refuge juste à côté de la notre. Ils sont carrément lourds  parlent tantôt en corse histoire qu'on ne comprenne rien et tantôt en français pour demander le sel!

 Avant de nous coucher nous tombons pratiquement d'accord avec le "club des 5" et  nous abandonnons l'idée de cette excursion au lac et nous décidons de passer par la variante car nous sentons la fin du périple arriver bientôt et nous préférons profiter encore de la montagne, des points de vue magnifique, de l'univers déchiqueté…

Et puis le passage dans la vallée apparaît vraiment trop cool, malgré des vasques magnifiques qui semble t'il n'attendent que notre plongeon…

L'envie d'une approche plus sportive et l'attrait de la vraie montagne décident notre choix de l'itinéraire par les crêtes et après notre arrivée au refuge il sera toujours temps de redescendre dans la vallée pour profiter de la bergerie de Tolla où il est possible de se ravitailler en charcuterie et aussi de profiter des vasques.

 Sur ces réflexion, le jour décline rapidement, j'observe aux jumelles une dernière fois la brèche en U ! Cela semble faisable mais ça sera pour une prochaine fois, sans regret… 

Nous nous couchons vers 21h30. Sous la tente Philippe s'endort rapidement, épuisé d'avoir couru tout le long du GR. Moi, je lis encore un peu à la frontale comme tous les soirs, c'est assez pratique mais le confort n'est pas extraordinaire…

J'ai emmené "premier de cordée" qui se lit bien dans l'inconfort et je continue maintenant avec "Du côté de chez Swan" pas vraiment approprié pour ce genre d'expédition sauf qu'il est dense et m'occupera bien le reste des vacances. J'ai eu un mal fou à trouver un bouquin d'aventure à la FNAC avant de partir, "premier de cordée" a au moins l'avantage de se lire n'importe où, dans n'importe quelle condition et ça parle de montagne
 

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